Je sens l'enfermement partout. Mais tu ne sors pas assez qu'on me dira. Mais c'est que je ne vois pas de sorties. Trop souvent sans doute je suis resté sans sortir. Aussi je serais resté sans l'habitude de sortir. Sortir répondrait à une habitude que je n'ai pas prise. Une habitude apaisante qui ferait qu'on sente moins l'enfermement comme moi je le sens partout. Et qu'aucune sortie ne m'enlève au point que tout ce qui est sortie pour les autres n'est pas sortie pour moi. Et ce qu'ils sont loin de s'imaginer tous ceux qui pensent que je ne sors jamais c'est toutes les tentatives de sortie que je fais. Bien sûr, elles échouent toutes. De toute évidence il y a un enfermement dont je ne sortirais jamais. Le plus fort c'est que je le sens partout et si on me le laisse dire, chez tous. Mais je serais le seul à le connaitre. Aussi que le seul à chercher une sortie comme je la cherche. J'ai toujours espoir cependant que quelqu'un me dise en me voyant si désespéré: vous cherchez la sortie, plutôt que de me dire: tu ne sors pas assez, qui est comme si je refusais de sortir et ce serait qu'on aurait enfin compris que tout mon être aspire à sortir et pas seulement pour sortir, je le dis parce qu'on dirait qu'il y en a beaucoup qui sortent pour sortir, et je le dis aussi pour qu'on sente le caractère définitif qu'il y a à sortir comme moi je peux sentir partout le caractère définitif de l'enfermement.
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