vendredi 24 janvier 2025

Le vivre ensemble


Quand on traite les problèmes humains par des mesures générales et péremptoires c'est d'abord qu'on met tout le monde dans le même sac, aussi il faut s'attendre à ce que ce sac pèse à l'ensemble de la collectivité surtout s'il s'agit du vivre ensemble, d'un vivre ensemble déjà existant, que les mesures prises par le gouvernement s'adressent qu'à la partie discriminée il n'empêche qu'elles auront des répercussions sur l'ensemble de la population et son modus vivendi, la manière qu'on a de s'accommoder entre nous, sans parler du climat général qui pourrait avoir à pâtir justement de ces mesures générales. Les incidences ou répercussions privées d'une mesure publique ne sont jamais prévisibles, encore moins calculables.

En les prenant ces mesures on devrait donc se demander si elles participent à un meilleur accommodement aussi que climat général parce que leur effectivité en dépend. Si elles sont répressives c'est qu'elles s'adressent à des délinquants, auquel cas il faut faire la différence entre le bon grain et l'ivraie. Ne pas justement mettre tout le monde dans le même sac. Mais il faut surtout savoir que si l'on fait des difficultés aux uns ces difficultés pourront aussi se répercuter sur les autres, et aussi l'ensemble sera affecté plus à tort qu'à raison et ce qui voulait faire justice sera facteur d'injustices.

Aussi l'effort à vivre ensemble s'il est déjà grand pourquoi l'augmenter, parce que ce n'est pas en l'augmentant qu'on rendra la vie plus facile à chacun, parce qu'il y a déjà interdépendance comme il peut y avoir entre les êtres humains et par conséquent ne peut qu'échapper à tout pouvoir et ressortir de la liberté de chacun, être du domaine privée plus que ressortir au domaine publique: on pourrait à ce titre parler d'ingérence dans les affaires privées. Et là où il faudrait peut-être s'armer de patience plus que de force, redonner confiance plutôt qu'attiser la méfiance et la défiance des uns envers les autres, que viendraient faire des mesures coercitives.

Certes la nature humaine peut être violente mais la nature de la loi souvent y ajoute sa propre violence, ce qui ne fait pas qu'arranger les choses. Que les hommes se débrouillent entre eux autant qu'ils peuvent et prenons le pari (et c'est là un pari qui vaut bien celui de Pascal: on n'a rien à y perdre) qu'ils y réussiront mieux que quiconque irait de son idéologie plus que de la connaissance des hommes, que la connaissance que les hommes ont les uns des autres à force de se frotter les uns aux autres, non sans se piquer mais aussi non sans s'aimer. 

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