Résolution sociale contre révolution sociale

Je me suis levé ce matin avec ces mots à la bouche (ça me rappelle l’expression réprobatrice : tu n’as que ce mot à la bouche ou enlève toi ce mot de la bouche) résolution sociale contre révolution sociale. Allez donc me dire pourquoi, je ne le sais pas, seulement que je me suis levé en y pensant comme d’autres pensent à leur travail ou à leurs enfants, enfin à leur famille, quand moi qui n’ai rien de tout ça à quoi penser je me réveille en pensant résolution sociale contre révolution sociale. Je vais mettre d’ailleurs la famille dans les éléments de résolution sociale. Quand on a une famille c’est qu’on a une place dans cette famille, un rôle à jouer, une importance ou responsabilité qui nous donne de l’importance, ça nous occupe, on n’y pense. De même qu’au travail et pour la même raison. Le problème de la société c’est qu’elle ne peut pas satisfaire (tous les égos) tout le monde. Tout le monde n’y a pas une place qui répond à ses aspirations et une importance qui répond à l’importance qu’il se donne. Combien sortis de leur famille et lâchés dans le vaste monde se sentent perdus et pour cause ils n’y sont rien. De même, combien sortis de leur travail et lâchés dans le vaste monde se sentent perdus et pour cause ils n’y sont rien. J’en ai connu qui sortis d’une salle de musculation n’étaient plus rien ou pas grand-chose et cela pourrait expliquer, hormis l’entraînement auquel ils se soumettaient, pourquoi ils y passaient des heures et des heures : dans la salle ils étaient quelqu’un, hors de la salle ils n’étaient plus rien. La salle de musculation serait aussi à mettre dans les éléments de résolution sociale. Oui ! Et au même titre que Koh-Lanta ou autres reality show en participant du même principe : tout le monde ne peut pas « être quelqu’un dans la société ». Pour parler loisirs et sports comme tout le monde ne peut pas être non plus champion du monde d’une discipline Olympique, après avoir élargi autant que possible le cercle des disciplines Olympique il y a des jeux comme le jeu de fléchettes où l’on peut être champion. Le jeu de fléchettes est un élément de résolution sociale au même titre que la boxe et le judo, que le foot et le tennis. Comme on l’a vu, les éléments de résolution sociale, et j’en oublie, peuvent prêter à rire, mais il vaut mieux rire que pleurer avec ce que serait une révolution sociale. Rectification de dernière minute. Les éléments de résolution sociale prêtent à rire autant qu’à pleurer si je me considère maintenant moi-même avec mon petit chien que je caresse à défaut de caresser quelqu’un d’autre ou à qui je commande à défaut de commander quelqu’un d’autre. On en appellerait à une révolution sociale de se sentir petit et pitoyable, mais non, on prend très au sérieux tous ces éléments petits, pitoyables, qu’on nous apporte de résolution sociale. Voyez celui-là, et j’en terminerais par celui-là, qui est aussi petit et pitoyable, celui-là qui n’étant pas édité et reconnu comme écrivain dans la société, se prend pour un écrivain, ou un philosophe ou un sociologue ou que sais-je encore, en écrivant sur son Blog ce que je viens d’y écrire et que vous venez d’y lire.