Appelez le comme vous voulez: le souffleur comme un souffleur de théâtre si vous ne croyez pas en l'inspiration divine. Mais ça n'y change rien. Il doit bien rigoler quand vous vous arrogez le titre d'auteur de tout ce qu'il vous a soufflé.
C'est vrai que c'est un souffleur d'un type bien spécial: qui ne souffle pas mais inspire, vous inspire. Et il vous inspire quoi au fait. Tout. Pas seulement les mots: un mot que vous ne trouvez pas tout seul et qu'il vous met sur le bout de la langue. Mais les idées qui viennent avant les mots. L'architecture du texte qui vient avant le texte. Avant même que vous vous soyez mis à l'ouvrage, à bâtir les murs de votre édifice.
Mieux encore. Cette émotion, ce frémissement, qu'il vous procure, vous avez appris à le reconnaître comme un signe avant coureur de l'inspiration. Et vous vous mettez déjà à écrire sans même encore savoir ce que vous allez écrire: c'est çà l'inspiration.
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