mardi 28 janvier 2025

Une définition de l'homme


Je voudrais répondre à cet ami qui me demandait ce que j'entendais par l'homme. "Toi qui parles toujours de l'homme et d'un retour à l'homme qu'est-ce que tu entends par l'homme" me disait mon ami qui à juste titre se méfiait de toutes ces notions comme la liberté dont tout le monde se fait une idée personnelle et subjective quand il en parle comme d'une vérité objective et universelle.

D'emblée j'aurais pu lui répondre: "toi, mon ami" parce l'homme est l'ami de l'homme. J'aurais pu alors m'étendre sur cette définition de l'homme comme un ami de l'homme à laquelle peu d'entre nous répondent et encore moins ceux pour qui "l'homme est un loup pour l'homme". Cette définition de Hobbes que longtemps je crus être de Sartre mais jamais n'est trouvé convenir à l'homme. Elle renvoie cependant à d'autres expressions telles que "tu es un cochon", "c'est un chien enragé" et c'est que si l'on est homme on ne l'est pas toujours, qu'il n'est pas donné de l'être toujours, ce qui serait être homme malgré nous, quand on ne l'est que si l'on veut bien l'être ou tendre à l'être. Il faut d'abord que l'homme coïncide avec lui-même comme il faut qu'il coïncide avec les autres, et cela n'est pas donné une fois pour toute. C'est Simone de Beauvoir qui disait: "On ne nait pas femme, on le devient", mais elle se référait à la société qui distribue les jeux de rôle, en quoi elle aurait pu dire la même chose des hommes: "On ne nait pas homme, on le devient".

Une chose est certaine l'animalité est toujours proche et l'on n'est jamais loin d'y retomber d'où la méfiance, la défiance, le mépris de l'homme vis à vis de l'homme qui ne serait pour lui qu'un animal: un loup, un cochon, un chien enragé, et cette éducation qui, quand elle n'est pas éveil de l'intelligence, appel à son intelligence, mais à sa soumission, à son obéissance, fait de lui une bête encore plus bête que la bête parce que c'est son intelligence à laquelle elle s'en prend, qu'elle abêtie après avoir tuer ses instincts comme on tuerait la bête qui serait en lui. Aussi l'esclave mériterait ses chaînes qui serait le travail parce que délivré du travail il se déchaînerait, ce qui serait donner libre cours à ses passions, parce que l'on ne le croit pas capable de les dominer, de se dominer, ce qui revient à dire de dominer la bête qui serait en lui. Et c'est cet homme qui ne croit pas l'homme capable de liberté qui n'est pas l'ami de l'homme et l'enchaîne. L'homme est l'ami de l'homme qui considère l'homme comme un être libre. 

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