mardi 12 septembre 2017

La culture: un vernis?

La culture : un vernis ? Cela signifierait qu'elle ne nous change pas en profondeur. De là, la même avidité, de là, la même cupidité, de là, la même barbarie, quelque soit notre degré de culture ou celui atteint par la société. Pourtant la culture, c'est indéniable, à vocation à changer l'homme. J'en ai pour exemple concret, frappant, ce que je viens de lire sur un ouvrage d'échec datant de 1930 et intitulé Comment il ne faut pas perdre aux échecs. Si l'on considère que les échecs font parti de notre culture, si l'on considère les échecs comme toute autre activité de l'esprit comme un objet de culture, alors cet exemple peut nous éclairer et nous faire nous interroger sur la place que l'on donne à la culture dans notre société et par conséquent sur les limites de la culture quand à changer l'homme si celui-ci ne l'a fait pas entrer dans sa vie, dans sa façon d'être, sinon lui octroie la place que l'on donne habituellement aux loisirs ou au luxe. La culture un loisir, un luxe, que l'on s'octroie après une rude journée de travail où l'on s'est battu comme des lions ou des loups ou comme des chiens enragés pour gagner son bifteck.
Mais revenons aux échecs ou à la culture. Je lisais donc dans Comment il ne faut pas jouer aux échecs ce titre très éclairant : Le grand ennemi : la précipitation et pensais : combien sommes nous les joueurs d'échecs à avoir lu des centaines d'ouvrages d'échecs et fort de notre savoir, et remplis d'une belle assurance nous asseoir face à l'échiquier prêt à en découdre contre n'importe quel adversaire qui se présente à nous. Puis, dans le feu de l'action, au cœur de la bataille, combien sommes nous à se jeter avec avidité, avec cupidité (mangeant toutes pièces ou pions qui s'offrent à nous), pressés de vaincre, avec le goût du sang celui de la proie facile, oubliant tout ce que nous avons appris, qui n'était que vernis, qui ne nous a pas changés en profondeur.

1 commentaire:

  1. Le frère Laurent qui assurait le mariage (pour le coup, très précipité) de Roméo et Juliette, l'avait déjà bien compris: "wisely and slow, they stumble that run fast." (sagement et lentement, ceux qui courent vite trébuchent).

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