Je devais être bien malade de vivre le jour où j'ai lu mon premier poème. Sans doute m'est resté un plaisir amère. C'est comme ça aussi avec le café et tous les breuvages qu'on peut plus se passer de boire. Mais il faut croire que c'est quand même mieux passé que la vie. Alors j'y ai pris goût. Me suis bien intoxiqué. De petites doses d'abord. Puis de plus en plus fortes. Vous savez comment ça se passe. Après on peut plus vivre sans poésie.
Puis comme si c'était pas assez on se met en tête d'en écrire. Bien imbibé, imprégné, prêt à en sécréter, le trop plein qu'on dit de la vie ce peut bien être de poésie parce que la vie y a longtemps qu'on l'a vit plus en directe, on en serait bien incapable sans poésie.
Oui il faut être bien malade de la vie pour écrire de la poésie. C'est ce que je peux m'empêcher de penser les jours d'extrême lucidité quand je vois ce qu'ils écrivent les poètes. Maintenant si vous entendez dire: on peut pas vivre sans poésie, c'est un malade à coup sûr qui le dit, car moi j'ai connu des tas de gens bien portants qui n'avaient jamais lu un poème à moins qu'on les ait obligés à l'école et je regrette aussi ce temps où comme eux je pouvais vivre sans poésie.
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