Je rêve
d'un temps où les hommes seront si singulier qu'ils ne pourront plus
défiler. Où il n'y aura plus de 14 Juillet. Où il n'y aura plus de
visites guidées au musée. Où l'école (en rang par deux s'il vous
plaît) sera l'école de la vie. Où il n'y aura plus de voitures. Ce
matin encore j'en ai vu le long défilé. Les plus grandes, les plus
rutilantes, prenaient aussi le tournant quand il fallait. Les routes
ont été construites pour que les voitures les suivent. Toutes les
directions étaient assistées. Bientôt il n'y aura plus personne au
volant. A quoi bon.
Je rêve
d'un temps où les hommes seront si singulier qu'ils ne pourront plus
défiler. Où il n'y aura plus à attendre devant la caisse d'un
supermarché. Où il n'y aura plus à attendre devant le guichet d'une
salle de ciné. Où il n'y aura plus à attendre dans les
embouteillages. Ni derrière, ni devant. Comme le petit cheval blanc
de Georges Brassens. Quel pauvre paysage! Quel pauvre temps! Il
n'y avait jamais de beau temps/Dans ce pauvre paysage,/Il n'y avait
jamais de printemps,/Ni derrière, ni derrière./Il n'y avait jamais
de printemps,/Ni derrière, ni devant.
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