jeudi 8 mars 2018

Je rêve d'un temps


Je rêve d'un temps où les hommes seront si singulier qu'ils ne pourront plus défiler. Où il n'y aura plus de 14 Juillet. Où il n'y aura plus de visites guidées au musée. Où l'école (en rang par deux s'il vous plaît) sera l'école de la vie. Où il n'y aura plus de voitures. Ce matin encore j'en ai vu le long défilé. Les plus grandes, les plus rutilantes, prenaient aussi le tournant quand il fallait. Les routes ont été construites pour que les voitures les suivent. Toutes les directions étaient assistées. Bientôt il n'y aura plus personne au volant. A quoi bon.

Je rêve d'un temps où les hommes seront si singulier qu'ils ne pourront plus défiler. Où il n'y aura plus à attendre devant la caisse d'un supermarché. Où il n'y aura plus à attendre devant le guichet d'une salle de ciné. Où il n'y aura plus à attendre dans les embouteillages. Ni derrière, ni devant. Comme le petit cheval blanc de Georges Brassens. Quel pauvre paysage! Quel pauvre temps! Il n'y avait jamais de beau temps/Dans ce pauvre paysage,/Il n'y avait jamais de printemps,/Ni derrière, ni derrière./Il n'y avait jamais de printemps,/Ni derrière, ni devant.

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