Si je m'approche au chevet de quelqu'un à qui il reste encore un peu d'âme et que je lui dis que je peux la sauver il va me rire au nez, dit le médecin des âmes.
C'est que personne n'a cure de son âme. Il faut avoir un peu de religion.
Non, rétorque t-il, que la religion fait illusion. Et fait taire ce qui parle en nous. Prière est toujours prière de se taire. Elle est si faible cette voix. Si prête à s'éteindre cette flamme. Quand il faudrait faire feu de tout bois qui se trouve à portée de main, de voix, pour l'alimenter, pour nous consumer, pour partir en fumée, pour partir en âme damnée.
Quand pour le corps il y a de médecins pléthore pour l'âme je n'en connais aucun. Et qu'il me dise d'abord ce qu'il entend par là.
Qu'est-ce qui est au coeur du coeur du sujet sans complément?
Qu'est-ce qui est plus viscère que les viscères?
Qu'est-ce qui est plus identité que l'identité?
Qu'est-ce qui est plus personnel que la personne elle-même?
Sinon cette mine anti-personnel qu'est l'âme
Je la cherche, je la détecte, je la dépucelle l'innocente
Je lui fait prendre conscience à l'ignorante
D'une chose importante: la vie
Mais vois tous ces regards vides sont comme autant de puits sans eau où plus aucunes étoiles ne scintillent et le médecin des âmes n'est plus qu'un âne qui ahane et s'épuise autour de la noria. Il ne remonte plus aucune âme.
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